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LE PASSÉ LOINTAIN:
Ce que beaucoup de jeunes artistes débutants ne savent pas, c’est qu’il n’y a pas si longtemps les artistes gagnaient beaucoup mieux leur vie. Le marché n’était pas saturé et un seul métier suffisait. C’est dans ce contexte que les artistes devenaient performants. Vous nimagineriez pas un médecin qui serait également coiffeur 1 jour sur 2 … Voilà, vous comprenez pourquoi vivre à 100% du spectacle permettait aux artistes de tendre vers l’excellence. Ils s’amélioraient en sentraînant et s’amélioraient encore face au public. La bonne qualité des spectacles était ainsi préservée.

 

HIER:
Hier, Internet est arrivé et des artistes amateurs sont venus en masse en proposant leur travail mais le marché ne peut pas nourrir tout ce volume. Nombreux sont ceux qui proposent leur travail à des prix très bas. Conséquences: les salaires baissent et les artistes doivent survivre. Pour survivre, certains font plusieurs métiers, artiste le week-end et autre chose la semaine. D’autres doivent créer plusieurs numéros aux dépens de la qualité (il fut une époque où un seul numéro de 8 min suffisait pour bien vivre durant toute une carrière, ce contexte créait des artistes exceptionnels). Vous l’avez compris, le marché est saturé. Il s’est transformé en jungle et les artistes se battent pour travailler.

 

AUJOURD’HUI, la compétition du Web:
Pire, les artistes se sont trompés de combat ! Internet, YouTube, Facebook et les compétitions comme America’s Got Talent ont créé ce que j’appelle « LA COMPÉTITION DU WEB ». À défaut de stratégie, les artistes se sont jetés dans ce cercle vicieux. Ils s’épuisent dans une compétition sans fin alors qu’ils n’ont plus d’argent et se nourrissent de « Likes ». Appauvris mais aveuglés par le besoin de reconnaissance sociale, ils continuent de prioriser le web pour afficher leur art et ils en oublient que la compétition du web n’est pas une fin en soi. Les artistes n’ont pas besoin d’une compétition de plus, ils ont besoin de travailler ! Ils leur faut des conseils dans l’ART et le BUSINESS, afin d’approcher avec succès ceux qui les emploient.

 

COVID-19:
Un sondage a été fait auprès de quelques circassiens et quelques magiciens sur leur réserve d’argent (sondage du 15 et 18 Mars 2020 du réseau social TSOPEN). Il en est ressorti que la majorité des artistes ont peu d’économie de côté et que le COVID-19 sera vécu comme une tempête !

 

DEMAIN:
Dans la nature, quand vient une tempête, les arbres les plus fragiles ou ceux qui sont malades tombent. Reste aux arbres les plus forts tous les éléments nutritifs que contient le sol. Cette sélection naturelle préserve la survie et la qualité de chaque espèce via la sélection des meilleurs spécimens. La bonne qualité des espèces est ainsi préservée et la nature repousse de plus belle. La crise du Covid-19 peut-elle jouer le même rôle qu’une tempête sur le marché saturé des artistes ?
 
Si vous pensez que oui, c’est que vous oubliez un paramètre très important: l’écosystème est différent du passé ! Pourquoi ? Parce que tout le savoir du monde tient dans la poche «et oui, dans son smartphone». Dans le passé, beaucoup d’artistes abandonnaient leur métier parce que L’ACCÈS À L’INFORMATION ÉTAIT LE PRINCIPAL OBSTACLE pour tout ceux qui partaient de zéro et qui n’avaient personne pour les guider. PAR CONSEQUENT, LES PROFESSIONNELS SOUFFRIRONT PLUS QUE LES AMATEURS !
 
Avant Internet: pour apprendre son art ou pour créer son matériel de spectacle, il fallait faire preuve d’imagination car la documentation était difficile à trouver. Maintenant, via des vidéos sur Internet, les internautes du monde entier peuvent s’observer, se copier ou s’inspirer les uns des autres. Il y a même des tutoriels.
 
Avant Internet: pour faire une promotion vidéo, il fallait accéder à des appareils spécifiques et demander les services d’une entreprise pour le montage. Pour une promotion papier, il fallait développer des photos puis envoyer le texte et les photos à un imprimeur. Ensuite, il fallait expédier les cassettes vidéos et les documents imprimés via un bureau de poste. Aujourd’hui, toute votre promotion peut se faire à domicile, avec un ordinateur et une connexion à Internet.
 
Avant Internet: pour trouver des contacts, quand vous partiez de zéro et que vous ne connaissiez personne, c’était comme être dans un désert. Vous n’aviez ni nom, ni adresse où vous diriger. Rien que trouver le nom d’un agent, d’un producteur ou d’un directeur, c’était comme trouver un trésor. Ça semble fou aujourd’hui ! C’était pareil pour les adresses. Trouver l’adresse d’une nouvelle scène, c’était comme trouver une pépite d’or.
 
Avant Internet: celui qui débutait rentrait dans un désert, aujourdhui grâce à Internet, il a une boussole.
Vous avez compris, l’accès à l’information n’est plus un obstacle. Et l’arrivée en masse des amateurs sur le marché du travail ne s’arrêtera pas demain ! 

 

LE FUTUR LOINTAIN:
Aujourd’hui, le marché ne peut pas nourrir tous les artistes. Y a-t-il des solutions ? Faudra t-il que les employeurs n’engagent que des professionnels ? Malheureusement, beaucoup d’employeurs ne pourront pas. Ils auront toujours des contraintes budgétaires et feront comme ils pourront. Faudra t-il un diplôme d’artiste pour travailler ? Les diplômes font des diplômés, pas des artistes. «Être un Artiste» ne s’apprend pas dans les écoles, seul un «processus de vie» peut créer un Artiste ! En quelque sorte, un diplôme d’artiste n’a pas de sens. Bref, vous avez compris, dans le futur, le problème restera complexe.
 
 
MON ANALYSE:
Juste avant le COVID-19 le marché était saturé et il le restera certainement dans le futur. Pourquoi ? Parce qu’on ne va pas arrêter Internet ! Conséquence: plus que jamais les artistes doivent se battre.
 
Encore faut-il qu’ils ne se trompent pas de combat: la compétition du web épuise les artistes dans une course à la démonstration technique. Gagner une compétition sur le Web ne veut pas dire être préparer à travailler. Avoir une bonne technique ne veut pas dire être un bon artiste. L’artiste est comme le vin. Tous les vins ne sont pas bons et pour être bon, le vin a besoin de temps, de maturité et de caractère. La maturité artistique ne se gagne pas avec des «Likes».
 
Mais le problème n’est pas vraiment là. En effet, car si on donne le temps au temps, il finira bien grâce à Internet par y avoir d’excellents artistes (et il y en a déjà). Le vrai problème est le gros volume d’artistes créé par Internet. Plus il y a d’artistes, plus les salaires baissent et plus les artistes doivent survivre.
 
En contrepartie, Internet donne la chance à tous. Car l’information n’est plus un obstacle et celui qui veut apprendre, peut tout apprendre !
 
Les victoires sont gagnées par ceux qui savent !

Tom Shanon

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The secret of pros Tom Shanon 5 erreurs fatales que ne font plus les pros

Découvrez à l’intérieur : comment aborder avec succès un producteur ou un agent artistique ? Quelle est la pire erreur que les gens font ?  Comment parler de son talent ?  Quel est le piège quand on parle de son talent ? Pourquoi les talents inexpérimentés font l’erreur de se justifier ? Présenter une vidéo, est-ce la meilleur solution ?  Quel contenu mettre dans une vidéo ? Quel est le piège quand on présente une vidéo ? Comment réussir à être prolongé ou réengagé par un producteur ? Quelle est la vraie priorité des producteurs ? Chez un talent, qu’est ce qui déçoit un producteur ? Combien de représentations un artiste peut-il faire par jour durant un mois ? Que signifie « échouer » sa prestation ? Comment gagner la confiance d’un producteur ? Quelles solutions pour sublimer sa prestation 

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